jeudi 3 juin 2021

WAUQUIEZ À LA MODE DE CHEZ NOUS

Comme nous n’avons de cesse de le rappeler, Wauquiez est un abîme d’où ne sort que l’écho des pensées qu’on y a lancées, une baudruche dénuée de convictions. S’il clame si haut et si fort en avoir tant c’est justement pour dissimuler cet incommensurable néant. Aussi prudent qu’opportuniste, il ne défendra jamais que ce que lui murmurent ses conseillers de l’ombre et les études d’opinion dont il raffole (bien souvent établies aux frais du contribuable). En toute logique, l’apparence est chez lui primordiale puisqu’elle doit dissimuler sa vacuité et afficher des valeurs adoptée dans le seul but de séduire, à des fins purement électorales. Wauquiez n’est que décor. Plus exactement, intimement convaincu que l’habit fait le moine, Wauquiez n’est qu’un porte-manteau. Aussi, inventorier sa garde-robe c’est révéler et comprendre ses stratégies.



Il jure mordicus que sa « légendaire » parka rouge lui fut offerte très innocemment pour son anniversaire par sa femme et, bien entendu, indépendamment de toute tactique de communication. Pourtant, son staff moque sans trop se cacher la panoplie de modèles plus ou moins chauds qui attendent, rigoureusement pliés, dans le coffre de ses véhicules de fonction, les brusques variations de températures. Une rapide recherche à l’aide du moteur de votre choix, saura débusquer en quelques clics une galerie de photos digne d’un catalogue de vente par correspondance et prouvera aux incrédules… que les anniversaires se suivent et se ressemblent ! Attention cependant : la photo datée du 1er mai 2015 représente Jean-Marie Le Pen. En regardant trop rapidement, on peut confondre.

Il y a quelques mois, il enfila subrepticement un gilet jaune par dessus sa parka avant de rejoindre un contingent de manifestants, sympathisants départementaux de Les Républicains, aimablement convoqués par monsieur le maire du Puy-en-Velay. C’était au commencement du mouvement. Il espérait sans doute encore pouvoir, lui aussi, le récupérer. Ce jour-là, la Préfecture brûla, si bien qu’il préféra nier cet habillage compromettant, puis avoir oublié cet épisode face aux preuves d’un nouveau flagrant délit de mensonge. Fort heureusement, le ridicule ne tue toujours pas.


On se souvient également de sa pose héroïque, quasi Bernard-Henry-Lévyesque, en costume Hugo Boss dans les décombres de Mossoul. La toile railla tant et tant la posture et l’apparat qu’il n’osa plus jamais faire mention de cette nouvelle mise-en-scène manquée.

S’il osait jamais se présenter à l’élection présidentielle, nous pouvons compter sur Sarkozy de Naguy-Bosca pour lui faire offrir des costumes sur mesure par son très cher ami Robert Bourgi. Il n’a certainement toujours pas digérer ses confidences à son sujet face à un parterre d’étudiants de l’EM de Lyon. Et la vengeance est un plat qui se savoure froid.

Nous étions si nombreux, habitués à lui tailler des costards, à rêver depuis longtemps qu’il se prenne enfin une veste et voilà que les récentes élections européennes lui en ont servi une belle, à la taille de son ego. Nous n’allons pas tardé à le revoir, avec ses gros sabots, sur marché du Puy. Souhaitons seulement que la mode dure !


(Article initialement paru dans le numéro 140 de La Galipote –  Été 2019)

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